Nourrir les Hommes
Séance 1
Avant la classe
1. Sur une nouvelle page, copier le titre du chapitre :
Chapitre 2 (géographie) : Nourrir les Hommes
2. Ecrivez ensuite : Introduction.
3. À l'aide de la page du site, "Analyser une caricature" présente dans l'onglet "OUTILS", analyser la caricature ci-dessous. Vous devez d'abord présenter le document, puis décrire la caricature (au moins 10 lignes), ensuite interpréter la caricature (5 lignes) et enfin proposer une conclusion (ce que dénonce l'auteur).
Caricature de Plantu
4. Après avoir sauter une ligne, écrivez :
À l'échelle mondiale, il existe des inégalités alimentaires. En effet...
5. Puis, continuez la phrase en proposant un exemple montrant qu'il existe des inégalités alimentaires à l'échelle mondiale à l'aide de la carte ci-dessous.
Les inégalités alimentaires à l'échelle mondiale
À l'échelle mondiale, il existe des inégalités alimentaires. En effet...
5. Puis, continuez la phrase en proposant un exemple montrant qu'il existe des inégalités alimentaires à l'échelle mondiale à l'aide de la carte ci-dessous.
Les inégalités alimentaires à l'échelle mondiale
6. Sautez une ligne et écrivez la problématique du chapitre :
Problématique : La Terre peut-elle nourrir l’ensemble de ses habitants alors que la population continue de croître (=enjeu), tout en préservant l’environnement (=défi) ?
7. Sautez une ligne et écrivez le titre de la première partie :
I. Nourrir une population qui augmente : le défi alimentaire.
En classe – Travail de groupe (Séance 1)
Sur votre cahier, écrivez : Travail de groupe - Nourrir les Indiens
=> En grpe (groupe), vous devez réaliser le "Parcours" qui vous est proposé et qui sera évalué. Chq membre du grpe doit participer à l’élabora° de la produc° attendue. Pr cela, vous disposez de 1h.
Parcours 1 : Produire plus pour une population qui augmente
Dossier à télécharger ci-dessous :
produire_plus_pour_nourrir_la_population_-_activité_élèves.pdf | |
File Size: | 989 kb |
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produire_plus_pour_une_population_qui_augmente_–_carte_mentale.pdf | |
File Size: | 96 kb |
File Type: |
Consigne : le travail doit être effectué en groupe, c’est-à-dire que les documents doivent être analysés à plusieurs pour pouvoir s’accorder sur la production d’un travail commun. Il est très important que chaque membre s’investisse dans le travail du groupe car il devra par la suite expliquer son thème à d’autres élèves et ainsi devenir enseignant.
Productions attendues :
- Pendant la séance : chaque groupe répond aux questions de son thème. Chaque membre note les réponses du groupe sur son cahier. Après avoir répondu à l’ensemble des questions, vous devez appeler le professeur pour une correction rapide avant la production finale.
- À la fin de la séance : en groupe, vous devez vous accorder sur la réalisation d’une carte mentale distribuée par le professeur après la correction des questions. Chaque membre du groupe produit cette carte mentale.
Répartition des rôles au sein du groupe : chaque membre du groupe a un rôle déterminé :
- Modérateur du bruit : il s’assure que les membres du groupe chuchotent et c’est à lui que s’adresse le professeur en cas de non respect du volume sonore.
- Responsable de la gestion du temps : il s’assure que les différentes productions sont réalisées dans le temps conseillé.
- Responsable de l’investissement de chaque membre du groupe : il s’assure de la participation de chacun et prévient le professeur si ce n’est pas le cas.
- Agent secret : lorsque son groupe est difficulté, il peut se déplacer avec l'accord du professeur pour aller observer le travail des autres groupes, leur poser des questions et ainsi récolter les informations utiles à son groupe.
Temps de l’activité : 50 minutes.
- Répondre aux questions : 30-35 minutes
- Production finale (carte mentale) : 10 minutes.
Evaluation : /10
- Production finale (carte mentale ou tableau) : /5
- Attitude du groupe (concertation, sérieux, rôle respecté par chacun) /5
Doc 3 – La part des céréales dans l’alimentation des Indiens.
L’alimentation demeure fondée sur les céréales, qui constituent 65 % de l’apport en calories et en protéines. Les 40% les plus pauvres retirent des céréales 75 % de leurs calories pour lesquelles ils dépensent un tiers de leur budget total. Cependant […] la consommation de céréales par tête a fortement baissé entre 1972-1973 et 1999-2000 ; […] c’est pour certains […] un signe d’amélioration du niveau de vie étant donné que les éléments nutritifs apportés jadis par les céréales proviennent désormais pour une part d’autres aliments plus coûteux et valorisés. C’est seulement à propos de ces ménages qu’on peut dire que l’Inde est train d’accomplir sa « transition alimentaire ». Mais la diversification alimentaire est aussi un signe de crise chez une minorité de ménages qui doivent réduire leur portion de grains. Pour ces pauvres qui consomment moins de céréales […] c’est le signe d’une crise alimentaire extrêmement sérieuse.
LANDY, Frédéric, La politique alimentaire de l’Inde : le blé ou l’oseille ?, 2004
Doc 4 – L’insécurité alimentaire de retour.
Après une mousson de 2009 catastrophique (la pire de ces quarante dernières années), qui s’est traduite par des pluies très irrégulières et des productions en forte baisse, l’Inde a dû importer du sucre et puiser dans ses stocks de blé et de riz pour satisfaire la demande de sa population. […] L’autosuffisance alimentaire ne suffit pas à éradiquer le problème de la malnutrition. L’Inde […] était placée, en 2008, au 66ème rang sur l’indice global de la faim derrière le Soudan et le Nigéria. Près de 46% d’enfants indiens souffrent de sous-nutrition.
BOUISSOU, Julien, « L’agriculture indienne ne parvient pas à répondre à l’augmentation de la demande », lemonde.fr, 2010
L’alimentation demeure fondée sur les céréales, qui constituent 65 % de l’apport en calories et en protéines. Les 40% les plus pauvres retirent des céréales 75 % de leurs calories pour lesquelles ils dépensent un tiers de leur budget total. Cependant […] la consommation de céréales par tête a fortement baissé entre 1972-1973 et 1999-2000 ; […] c’est pour certains […] un signe d’amélioration du niveau de vie étant donné que les éléments nutritifs apportés jadis par les céréales proviennent désormais pour une part d’autres aliments plus coûteux et valorisés. C’est seulement à propos de ces ménages qu’on peut dire que l’Inde est train d’accomplir sa « transition alimentaire ». Mais la diversification alimentaire est aussi un signe de crise chez une minorité de ménages qui doivent réduire leur portion de grains. Pour ces pauvres qui consomment moins de céréales […] c’est le signe d’une crise alimentaire extrêmement sérieuse.
LANDY, Frédéric, La politique alimentaire de l’Inde : le blé ou l’oseille ?, 2004
Doc 4 – L’insécurité alimentaire de retour.
Après une mousson de 2009 catastrophique (la pire de ces quarante dernières années), qui s’est traduite par des pluies très irrégulières et des productions en forte baisse, l’Inde a dû importer du sucre et puiser dans ses stocks de blé et de riz pour satisfaire la demande de sa population. […] L’autosuffisance alimentaire ne suffit pas à éradiquer le problème de la malnutrition. L’Inde […] était placée, en 2008, au 66ème rang sur l’indice global de la faim derrière le Soudan et le Nigéria. Près de 46% d’enfants indiens souffrent de sous-nutrition.
BOUISSOU, Julien, « L’agriculture indienne ne parvient pas à répondre à l’augmentation de la demande », lemonde.fr, 2010
Questions : 30-35 minutes
1. Doc. 1 et 2 – Expliquez l’évolution de la population indienne de 1950 aux années 2000.
2. Doc. 1 et 4 – À l’aide du graphique, montrez que l’Inde est capable de nourrir l’ensemble de sa population. Retrouvez dans le texte l’expression désignant cette capacité.
3. Doc. 3, 4 et 5 – Montrez qu’il existe des inégalités alimentaires en Inde.
4. Doc. 3 – Quel est l’élément de base du régime alimentaire indien ? Expliquez l’expression de « transition alimentaire ».
=> ATTENTION : N'oubliez pas d'appeler le professeur après avoir répondu à toutes les questions.
Carte mentale : 10 minutes
Consigne : en groupe, vous construisez la carte mentale synthétisant les réponses aux questions sur lesquelles vous venez de travailler. Chaque membre complète une carte mentale.
Les notions sont déjà inscrites, vous devez préciser chacune d’elle en plaçant au bon endroit les éléments suivants :
1. Doc. 1 et 2 – Expliquez l’évolution de la population indienne de 1950 aux années 2000.
2. Doc. 1 et 4 – À l’aide du graphique, montrez que l’Inde est capable de nourrir l’ensemble de sa population. Retrouvez dans le texte l’expression désignant cette capacité.
3. Doc. 3, 4 et 5 – Montrez qu’il existe des inégalités alimentaires en Inde.
4. Doc. 3 – Quel est l’élément de base du régime alimentaire indien ? Expliquez l’expression de « transition alimentaire ».
=> ATTENTION : N'oubliez pas d'appeler le professeur après avoir répondu à toutes les questions.
Carte mentale : 10 minutes
Consigne : en groupe, vous construisez la carte mentale synthétisant les réponses aux questions sur lesquelles vous venez de travailler. Chaque membre complète une carte mentale.
Les notions sont déjà inscrites, vous devez préciser chacune d’elle en plaçant au bon endroit les éléments suivants :
- Population multipliée par trois environ de 1950 aux années 2000.
- Ils mangent surtout des céréales.
- La population du Nord Ouest mange mieux que celle du reste du pays.
- La production de céréales suit la croissance de la population : il y a donc assez de nourriture pour l’ensemble de la population.
- Ils réalisent leur transition alimentaire : ils diversifient leur alimentation.
- Passage de la phase 2 à la phase 3 : chute de la mortalité et baisse de la natalité ce qui entraine un accroissement naturel important.
- Ils connaissent des crises alimentaires.
- Un enfant sur deux environ souffre de sous-nutrition.
Parcours 2 : Assurer la sécurité alimentaire des Indiens d'aujourd'hui et de demain
Dossier à télécharger ci-dessous :
assurer_la_sécurité_alimentaire_des_indiens_aujourdhui_et_demain_1.1-_activité_élèves.docx | |
File Size: | 326 kb |
File Type: | docx |
Consigne : le travail doit être effectué en groupe, c’est-à-dire que les documents doivent être analysés à plusieurs pour pouvoir s’accorder sur la production d’un travail commun. Il est très important que chaque membre s’investisse dans le travail du groupe car il devra par la suite expliquer son thème à d’autres élèves et ainsi devenir enseignant.
Production attendue : chaque groupe complète le tableau. Chaque membre note les réponses du groupe dans son tableau.
Répartition des rôles au sein du groupe : chaque membre du groupe a un rôle déterminé :
- Modérateur du bruit : il s’assure que les membres du groupe chuchotent et c’est à lui que s’adresse le professeur en cas de non respect du volume sonore.
- Responsable de la gestion du temps : il s’assure que les différentes productions sont réalisées dans le temps conseillé.
- Responsable de l’investissement de chaque membre du groupe : il s’assure de la participation de chacun et prévient le professeur si ce n’est pas le cas.
- Agent secret : lorsque son groupe est difficulté, il peut se déplacer avec l'accord du professeur pour aller observer le travail des autres groupes, leur poser des questions et ainsi récolter les informations utiles à son groupe.
Temps de l’activité : 50 minutes.
Evaluation : /10
- Production finale (tableau) : /5
- Attitude du groupe (concertation, sérieux, respect du rôle de chacun) /5
Doc. 1 – Les enjeux politiques de l’autosuffisance alimentaire.
« 1964-1965 sont des années noires, pour l’Inde (…). La production céréalière chute de 20%. Au Bihar1, un Etat de la vallée du Gange2 (…) 100 000 personnes meurent de faim. L’Inde est obligée d’importer 10 millions de tonnes de riz et de blé, mais le président américain Johnson ralentit délibérément le départ des navires céréaliers pour obliger l’Inde à revoir ses positions antiaméricaines dans la guerre du Vietnam.
Le gouvernement indien décide que pareille humiliation ne se produira plus : le pays doit se donner les moyens de son autosuffisance en céréales. »
Sylvie Brunel, Nourrir le monde – Vaincre la faim, Larousse, 2009.
1 Bihar : région au Nord Est de l’Inde.
2 Gange : fleuve qui traverse le Nord de l’Inde.
Doc. 2 – Les bases de la « révolution verte ».
« Pour passer de 3 milliards d’habitants dans les années 1950 à 6 milliards au seuil du XXIe siècle, l’agriculture a dû profondément se transformer. Dans le monde tropical, cette grande transformation a été celle de la révolution verte. (…) La recherche a mis au point un ensemble technologique qui a beaucoup contribué à faire face aux nouveaux besoins.
La révolution verte a démarré en Inde en 1966 ; (…) le généticien M. S. Swaminathan mettait au point des riz améliorés. Blé et riz à haut rendement1 ont rapidement été cultivés en Inde. L’extension des surfaces semées avec ces variétés et leur succès auprès des producteurs ont été extraordinairement rapides dans les périmètres irrigués du Pendjab2. Cette extension a suivi le développement de l’irrigation3 dans la vallée du Gange, puis dans les basses vallées irriguées de l’Inde.
Ce succès s’explique certes par les performances de ces blés et de ces riz en termes de rendements, mais il provient aussi – et peut-être surtout - des politiques agricoles qui ont été appliquées par l’Etat indien. Tout d’abord, les semences étaient subventionnées, ainsi que les engrais et souvent les produits phytosanitaires4. Ensuite, les prix agricoles étaient garantis et stables, l’achat des récoltes était assuré par l’Etat qui contrôlait ainsi les circuits des céréales et revendait celles-ci dans des boutiques où les prix étaient eux aussi subventionnés. Par ailleurs, les agriculteurs avaient accès à un crédit pour l’achat des semences et des fournitures5, ainsi que pour les investissements (motoculteurs, creusement de puits et achat de pompes). Cette politique puissamment incitative est à l’origine d’un accroissement exceptionnel de la production. »
Michel Griffon, Révolution verte, révolution doublement verte, CIRAD, 2002.
1 Rendement : production sur une surface donnée.
2 Pendjab : région située au Nord de l’Inde.
3 Irrigation : procédé technique qui consiste à apporter de l’eau à une surface cultivée.
4 Produits phytosanitaires : pesticides qui permettent d’éviter le développement de maladies sur les organismes végétaux.
5 Pour ces achats, les agriculteurs bénéficient de micro-crédits, c’est-à-dire des prêts de petites sommes d’argent.
Doc. 3 – Le rôle de l’Etat dans la redistribution alimentaire en Inde.
Source : Landy, Frédéric, Varrel, Aurélie, L’Inde du développement à l’émergence, Armand Colin, 2015.
Doc. 5 – Des résultats positifs.
« La révolution verte est donc un succès agricole, qui a permis un élargissement du marché de l’emploi (…), l’électrification des villages, le développement des industries chimiques et agroalimentaires. Importés au début du processus, les semences, les engrais et les pesticides sont aujourd’hui majoritairement fabriqués par l’industrie nationale. »
Sylvie Brunel, Nourrir le monde – Vaincre la faim, Larousse, 2009.
Doc. 6 – Les limites de la « révolution verte » en Inde.
« L’Inde a atteint son autosuffisance grâce à la « révolution verte ». Mais ce succès agricole doit être relativisé car son coût est considérable.
Coût environnemental : l’agriculture intensive nécessitée par la « révolution verte » a lourdement pollué les nappes phréatiques et les terres des régions concernées, le Pendjab notamment.
Coût social : si l’Inde a banni le spectre des famines, elle n’a pas pu éliminer la malnutrition chronique (…). Les inégalités se sont accrues (…) entre les régions avancées (Pendjab) et les régions pauvres (Bihar ou Madhya Pradesh, régions du nord est de l’Inde).
Coût financier enfin : l’investissement massif de l’Etat dans la « révolution verte » a été remis en question depuis la libéralisation de l’économie, amorcée en 1991.
La baisse des prix agricoles et des subventions étatiques ont ruiné bon nombre de paysans. Plus du quart du milliard d’Indiens n’a pas les moyens d’acheter sa nourriture : en 2002, 60 millions de tonnes de céréales ne trouvaient pas preneurs dans les magasins d’Etat pourtant sensés approvisionner les plus démunis. »
Magnard, « Les limites de la « révolution verte » », p. 59.
Question : Présentez la « révolution verte » au sein du tableau distribué (date, objectifs, moyens techniques, acteur, bilan, limites).
Parcours 3 : Développer des cultures durables en Inde
Dossier à télécharger ci-dessous :
activité_élèves_-_développer_des_agricultures_plus_durables.pdf | |
File Size: | 99 kb |
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tableau_élèves_-_des_agricultures_plus_durables_en_inde_qui_répondent_aux_trois_piliers_du_développement_durable.pdf | |
File Size: | 26 kb |
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Consigne : le travail doit être effectué en groupe, c’est-à-dire que les documents doivent être analysés à plusieurs pour pouvoir s’accorder sur la production d’un travail commun. Il est très important que chaque membre s’investisse dans le travail du groupe car il devra par la suite expliquer son thème à d’autres élèves et ainsi devenir enseignant.
Production attendue : chaque groupe complète le tableau. Chaque membre note les réponses du groupe dans son tableau.
Répartition des rôles au sein du groupe : chaque membre du groupe a un rôle déterminé :
- Modérateur du bruit : il s’assure que les membres du groupe chuchotent et c’est à lui que s’adresse le professeur en cas de non respect du volume sonore.
- Responsable de la gestion du temps : il s’assure que les différentes productions sont réalisées dans le temps conseillé.
- Responsable de l’investissement de chaque membre du groupe : il s’assure de la participation de chacun et prévient le professeur si ce n’est pas le cas.
- Agent secret : lorsque son groupe est difficulté, il peut se déplacer avec l'accord du professeur pour aller observer le travail des autres groupes, leur poser des questions et ainsi récolter les informations utiles à son groupe.
Temps de l’activité : 50 minutes.
Evaluation : /10
- Production finale (tableau) : /5
- Attitude du groupe (concertation, sérieux, respect du rôle de chacun) /5
Doc. 1 – Des révolutions alternatives à la révolution verte.
Laboratoire de la « révolution verte », l'Inde a atteint en 1975 l'autosuffisance alimentaire. Reste que 300 millions de personnes ne mangent toujours pas à leur faim. Et l'environnement se dégrade.
L'Inde présente une particularité désolante : c'est à la fois le pays où les plus grands progrès agronomiques ont été enregistrés en une génération et celui qui abrite à lui seul près de la moitié des personnes mal nourries dans le tiers-monde : 300 millions de personnes n'y mangent pas à leur faim !
[…] Depuis quatre ans, […] le gouvernement investit de nouveau dans le secteur primaire1 afin de repousser le spectre2 du retour de la dépendance alimentaire. Pour faire face à ce défi, les agronomes indiens travaillent dans deux directions complémentaires. D'une part, poursuivre les efforts en faveur de l'intensification culturale en mettant au point de nouvelles variétés de riz (OGM) encore plus productives. C'est la « super révolution verte ». D'autre part, œuvrer à la sécurité alimentaire des terroirs les plus défavorisés sur le plan du climat et des sols, en mettant au point des variétés de plantes plus productives, mais qui ne compromettent pas les écosystèmes. C'est la révolution « doublement verte », dont le but est de lutter contre la pauvreté rurale dans le respect de l'environnement
La recherche génétique la plus avancée est mise à contribution pour développer des plantes qui permettraient aux populations les plus vulnérables de se nourrir : pommes de terre enrichies en acides aminés, golden rice incluant des micronutriments essentiels tels que le fer...
1 Secteur agricole
2 Peur
Brunel, Sylvie, « Greniers pleins et ventres vides », in L’Histoire, n°278, juillet 2003
Doc. 2 – Vers une « révolution doublement verte » ?
L’envers du productivisme est celui d’une agriculture de qualité, qui concilie respect de l’environnement et développement social – au risque, selon ses détracteurs, de ne pouvoir assurer l’alimentation de 1,3 milliard de personnes. […] Ce qu’on appelle désormais « agro-écologie » demeure cependant très minoritaire en Inde […]. C’est ainsi que le développement de la pisciculture2 dans les étangs villageois permet tout à la fois :
- une activité économique rentable (par la vente des poissons, mais aussi par les sédiments présents au fond des lacs l’on peut épandre3 sur les champs en économisant ainsi des engrais chimiques).
- une activité socialement équitable (ce sont les femmes qui pratiquent cette activité, et de façon collective ce qui permet de restructurer la société villageoise).
- une activité écologiquement durable (moins de fertilisation chimique, réhabilitation d’étangs villageois jusque-là abandonnés, limitation du ruissellement des eaux au profit de l’infiltration et de la recharge de la nappe phréatique)
1 Organisme génétiquement modifié, on parle aussi de variétés agricoles hybrides.
2 Élevage des poissons en eau douce.
3 Répartir
D’après Landy, Frédéric, Varrel, Aurélie, L’Inde du développement à l’émergence, Armand Colin, 2015
Doc 3 – L’agroforesterie au service d’une agriculture durable en Inde.
=> Visionner la vidéo sur youtube de 1’45 à 3’43
En classe – Travail de groupe (Séance 2)
=> Chaque membre du groupe explique aux autres le thème de l'étude de cas sur lequel il a travaillé.
En classe – (Séances 3 à 6)
A. Etude cas sur l’Inde : nourrir une population qui augmente et qui connaît des inégalités alimentaires.
=> Reprise de la carte mentale.
B. Des besoins agricoles croissants et des inégalités alimentaires qui s’affirment.
1. Les besoins agricoles croissants.
2. Les facteurs expliquant les inégalités alimentaires.
Extrait de We feed the world, le marché de la faim
Fiche technique.
Un film de : Erwin Wagenhofer (autrichien)
Année de distribution : 2005
Problématique.
L’agriculture mondiale est aujourd'hui au cœur des débats contemporains : elle doit répondre au défi de nourrir une population toujours croissante et de résoudre le problème de la faim, tout en répondant aux nouveaux impératifs de protection de l’environnement.
We Feed the world présente un point de vue engagé sur ces défis : en montrant comment notre nourriture est produite, et en interrogeant des acteurs de la chaîne agroalimentaire (du simple pêcheur au PDG de Nestlé), il montre que l’agriculture productiviste qui s’exporte aujourd'hui dans les pays du Sud, au lieu de régler leurs problèmes de sous-nutrition et de malnutrition, accentue les difficultés d’alimentation en détruisant les systèmes d’agriculture de subsistance, tout en enrichissant les multinationales du secteur agroalimentaire basées dans les pays du Nord.
Chaine agroalimentaire : ensemble des entreprises qui participent à la production et la transformation des produits alimentaires.
Agriculture productiviste : Agriculture qui a pour objectif de produire toujours plus grâce à des moyens techniques importants.
Agriculture de subsistance : Agriculture qui a pour objectif l’autoconsommation.
1. Relevez les chiffres qui présentent l’importance de la faim dans le monde aujourd’hui ? Ce phénomène a-t-il tendance à se résorber ?
2. En quoi ces chiffres sont-ils révoltants ?
3. Quelles sont les conséquences indirectes de la faim dans le monde
II. Des réponses agricoles différentes pour relever le défi alimentaire.
A. Etude de cas sur l’Inde : assurer la sécurité alimentaire des Indiens aujourd’hui et demain.
=> Tableau de la révolution verte.
B. Comment produire plus ?
III. Les limites de l’agriculture productiviste nécessitent de mettre en place une agriculture durable.
A. Etude de cas : développer des agricultures durables en Inde.
=> Tableau
B. Les limites de l’agriculture productiviste.
C. Les agricultures durables.