PREMIERE PARTIE
Le candidat doit répondre à toutes les questions de la première partie
10 points
Questions d’histoire
Questions de géographie
SECONDE PARTIE
Le candidat traitera au choix un seul des deux exercices
Exercice portant dur le sujet d’étude du programme d’histoire
Exercice n°1 / sujet d’étude : Le Moyen-Orient et le pétrole.
Document : « Une énergie en voie de disparition ?».
Source : D’après JEAN-PIERRE FAVENNEC et Yves MATHIEU, Carto N° 25, septembre-octobre 2014.
Au début du XXème siècle, l’exploitation du pétrole s’étend dans de nombreuses régions, mais jusqu’en 1888, la moitié de la production mondiale est réalisée à Bakou, en Azerbaïdjan, dont la quasi-totalité est exportée vers les États européens. A partir de 1903, c’est plus de la moitié de la production qui est réalisée aux États-Unis et les trois quarts en 1914. […]
Depuis la découverte des premières réserves de pétrole dans les monarchies arabes du Golfe au début du XXème siècle, cette région est devenue le cœur de l’industrie pétrolière mondiale.
Les réserves évoluent sans cesse par la mise en production de nouvelles découvertes et la disparition des volumes générés pour les énergies fossiles. Calculées et non pas mesurées, elles sont sujettes à caution, d’autant plus qu’elles confèrent un poids politico-économique incontestable à leurs détenteurs (Etat ou compagnie). […] Fin 2013, les réserves courantes sont de 1687,9 milliards de barils, soit environ quarante ans de la consommation actuelle.
Elles sont très irrégulièrement réparties : les trois quarts se situent dans les Etats de l’OPEP, (qui réunit : Algérie, Angola, Arabie Saoudite, Emirats arabes unis, Equateur, Irak, Iran, Koweït, Libye, Nigeria, Qatar, Venezuela), la moitié au Moyen-Orient et un sixième dans la seule Arabie saoudite. Six pays (Arabie saoudite, Emirats arabes unis, Irak, Iran, Koweït, Qatar) possèdent près de 50 % des réserves prouvées de pétrole. Les autres régions du monde en contiennent chacune environ 10 %, à l’exception de l’Asie-Pacifique (2,5 %) et de l’Europe (0,8 %). On comprend dès lors l’importance stratégique du détroit d’Ormuz. […]
Rarement un nombre de pays aussi limité a autant dominé la production d’une ressource naturelle. Sauf transformation majeure, le monde dépendra pour de très nombreuses années du golfe arabo-persique pour satisfaire une large partie de ses besoins en énergie et en particulier pour le transport.
Les pays les plus gourmands sont sans aucun doute les Etats-Unis (19,7 % des consommations mondiales), devant la Chine (12,5 %). […]
Or l’Asie, si elle dispose d’abondantes ressources de charbon, n’a que peu d’autres ressources énergétiques. Tout le pétrole consommé est importé, essentiellement du Moyen-Orient. Cette situation de dépendance énergétique soulève des inquiétudes quant à l’avenir.
Questions :
1) Identifiez les grands producteurs de pétrole au début du XXème siècle.
2) Caractérisez la place du Moyen-Orient dans la production mondiale de pétrole.
3) Prélevez trois éléments qui montrent que le pétrole et son transport suscitent des tensions.
4) Montrez les enjeux liés au pétrole au Moyen-Orient.
Exercice n°2 / sujet d’étude : Les migrations internationales.
Document : « Les Philippins dans le monde : une diaspora organisée ».
Source : D’après E. JANIN, Carto N°20, Novembre-Décembre 2013.
Fin 2011, plus de 10,45 millions de Philippins vivaient à l’étranger dans 227 pays ou territoires. Trois grands types de destination se distinguent : les États développés ouverts à l’immigration, les monarchies du golfe Persique et les pays asiatiques proches. Le continent américain regroupe 41,37 % des Philippins expatriés ; ils résident majoritairement aux Etats-Unis, où ils forment la plus importante communauté asiatique après les Chinois, et au Canada. Le Moyen-Orient est la deuxième destination (28,57 % du total), avec une forte présence en Arabie saoudite et aux Émirats arabes unis. L’Asie vient en troisième position avec 13,86 % : la Malaisie constitue la destination principale, loin devant le Japon et Singapour. L’Europe – le Royaume-Uni et l’Italie en tête – n’arrive qu’au quatrième rang (7,73 %), devant l’Océanie (4,31 %) et l’Afrique (0,6 %). A cette dispersion géographique, il faut ajouter 369 104 marins qui passent une grande partie de l’année sur les cargos de marchandises et les navires de croisière.
Le phénomène s’est fortement accru au cours de la dernière décennie, le nombre de migrants passant de 7,4 millions en 2000 à 10,45 millions en 2011 : 47 % d’entre eux le sont à titre permanent, 43 % à titre temporaire et 10 % sont en situation irrégulière dans les pays d’accueil. Les femmes et les personnes âgées de vingt-cinq à cinquante ans constituent les effectifs les plus importants. Si 30 % d’entre eux disposent d’au moins un diplôme universitaire, 70% n’avaient pas d’activité régulière aux Philippines. Les travailleurs migrants temporaires partent avec un contrat de travail, principalement vers les monarchies du golfe Persique, Singapour et Hong Kong. Ils étaient 1,68 million dans ce cas en 2011. Si les domaines de la construction, de la marine marchande et du bâtiment dominent pour les hommes, les femmes travaillent comme domestiques, femmes de ménage ou infirmières.
Cette émigration massive de la main d’œuvre philippine date des années 1970 et de la loi d’officialisation de la migration de travail (1974). Organisée et institutionnalisée par l’Etat, cette politique s’inscrivait dans un contexte de crise et de forte croissance démographique, permettant de limiter les risques d’explosion sociale. Elle est portée par de nombreux organismes, publics et privés, spécialisés dans ce trafic légal. Ce courant n’a jamais fléchi depuis, bien que la structure économique du pays ait fondamentalement changé et que la croissance se soit consolidée depuis une décennie (6,8 % en 2012, selon la Banque mondiale).
Les travailleurs migrants bénéficient également d’un encadrement et d’un système de protection sociale, grâce à des accords de coopération bilatérale signés avec certains pays. Socialement, cette migration est une solution au chômage (7 % en 2011) et à la pauvreté (41,5 % des habitants disposent de moins de 2 dollars par jour en 2009) […]. Economiquement, il s’agit d’une source importante de remises, c’est-à-dire de transferts de fonds adressés aux familles, le quart d’entre elles dépendant des revenus des travailleurs expatriés. Ces capitaux atteignent près de 10% du PIB. Cette somme est aussi un puissant levier pour la construction immobilière dans le pays. Toutefois avec cet exode, les Philippines doivent faire face à une fuite de leurs forces vives, d’autant plus que les jeunes aspirent à suivre le chemin emprunté par leurs prédécesseurs. Si les travailleurs non qualifiés représentent environ le tiers des expatriés, on compte également des enseignants et des médecins qui n’hésitent pas à quitter leur pays et à subir un déclassement professionnel dans les régions d’accueil. L’ouvrier du bâtiment à Dubaï et la domestique travaillant dans les beaux quartiers de Hong Kong ne proviennent pas nécessairement des bidonvilles de Manille.
Questions :
1) Relevez les raisons qui incitent les Philippins à quitter leur pays.
2) Justifiez la phrase suivante : « Les destinations des migrants philippins sont d'une grande diversité».
3) Quelles sont les conséquences de ces flux migratoires aux Philippines ?
4) A partir de l’exemple des Philippins, montrez que les migrants sont des acteurs clés de la mondialisation et jouent un rôle dans l’interdépendance entre les Etats.
Le candidat doit répondre à toutes les questions de la première partie
10 points
Questions d’histoire
- Complétez la légende et la carte en annexe :
- En indiquant à quoi correspondent les trois premiers figurés
- En localisant et nommant un des deux Etats allemands
- Caractérisez la puissance américaine au début du XXIe siècle.
- « La fin de la guerre froide bouleverse la carte de l’Europe » : justifiez cette affirmation en donnant deux exemples.
Questions de géographie
- Définissez la division internationale du travail.
- Citez deux acteurs spatiaux de la mondialisation.
- Proposez la définition d’une FTN en vous appuyant sur un exemple précis.
SECONDE PARTIE
Le candidat traitera au choix un seul des deux exercices
Exercice portant dur le sujet d’étude du programme d’histoire
Exercice n°1 / sujet d’étude : Le Moyen-Orient et le pétrole.
Document : « Une énergie en voie de disparition ?».
Source : D’après JEAN-PIERRE FAVENNEC et Yves MATHIEU, Carto N° 25, septembre-octobre 2014.
Au début du XXème siècle, l’exploitation du pétrole s’étend dans de nombreuses régions, mais jusqu’en 1888, la moitié de la production mondiale est réalisée à Bakou, en Azerbaïdjan, dont la quasi-totalité est exportée vers les États européens. A partir de 1903, c’est plus de la moitié de la production qui est réalisée aux États-Unis et les trois quarts en 1914. […]
Depuis la découverte des premières réserves de pétrole dans les monarchies arabes du Golfe au début du XXème siècle, cette région est devenue le cœur de l’industrie pétrolière mondiale.
Les réserves évoluent sans cesse par la mise en production de nouvelles découvertes et la disparition des volumes générés pour les énergies fossiles. Calculées et non pas mesurées, elles sont sujettes à caution, d’autant plus qu’elles confèrent un poids politico-économique incontestable à leurs détenteurs (Etat ou compagnie). […] Fin 2013, les réserves courantes sont de 1687,9 milliards de barils, soit environ quarante ans de la consommation actuelle.
Elles sont très irrégulièrement réparties : les trois quarts se situent dans les Etats de l’OPEP, (qui réunit : Algérie, Angola, Arabie Saoudite, Emirats arabes unis, Equateur, Irak, Iran, Koweït, Libye, Nigeria, Qatar, Venezuela), la moitié au Moyen-Orient et un sixième dans la seule Arabie saoudite. Six pays (Arabie saoudite, Emirats arabes unis, Irak, Iran, Koweït, Qatar) possèdent près de 50 % des réserves prouvées de pétrole. Les autres régions du monde en contiennent chacune environ 10 %, à l’exception de l’Asie-Pacifique (2,5 %) et de l’Europe (0,8 %). On comprend dès lors l’importance stratégique du détroit d’Ormuz. […]
Rarement un nombre de pays aussi limité a autant dominé la production d’une ressource naturelle. Sauf transformation majeure, le monde dépendra pour de très nombreuses années du golfe arabo-persique pour satisfaire une large partie de ses besoins en énergie et en particulier pour le transport.
Les pays les plus gourmands sont sans aucun doute les Etats-Unis (19,7 % des consommations mondiales), devant la Chine (12,5 %). […]
Or l’Asie, si elle dispose d’abondantes ressources de charbon, n’a que peu d’autres ressources énergétiques. Tout le pétrole consommé est importé, essentiellement du Moyen-Orient. Cette situation de dépendance énergétique soulève des inquiétudes quant à l’avenir.
Questions :
1) Identifiez les grands producteurs de pétrole au début du XXème siècle.
2) Caractérisez la place du Moyen-Orient dans la production mondiale de pétrole.
3) Prélevez trois éléments qui montrent que le pétrole et son transport suscitent des tensions.
4) Montrez les enjeux liés au pétrole au Moyen-Orient.
Exercice n°2 / sujet d’étude : Les migrations internationales.
Document : « Les Philippins dans le monde : une diaspora organisée ».
Source : D’après E. JANIN, Carto N°20, Novembre-Décembre 2013.
Fin 2011, plus de 10,45 millions de Philippins vivaient à l’étranger dans 227 pays ou territoires. Trois grands types de destination se distinguent : les États développés ouverts à l’immigration, les monarchies du golfe Persique et les pays asiatiques proches. Le continent américain regroupe 41,37 % des Philippins expatriés ; ils résident majoritairement aux Etats-Unis, où ils forment la plus importante communauté asiatique après les Chinois, et au Canada. Le Moyen-Orient est la deuxième destination (28,57 % du total), avec une forte présence en Arabie saoudite et aux Émirats arabes unis. L’Asie vient en troisième position avec 13,86 % : la Malaisie constitue la destination principale, loin devant le Japon et Singapour. L’Europe – le Royaume-Uni et l’Italie en tête – n’arrive qu’au quatrième rang (7,73 %), devant l’Océanie (4,31 %) et l’Afrique (0,6 %). A cette dispersion géographique, il faut ajouter 369 104 marins qui passent une grande partie de l’année sur les cargos de marchandises et les navires de croisière.
Le phénomène s’est fortement accru au cours de la dernière décennie, le nombre de migrants passant de 7,4 millions en 2000 à 10,45 millions en 2011 : 47 % d’entre eux le sont à titre permanent, 43 % à titre temporaire et 10 % sont en situation irrégulière dans les pays d’accueil. Les femmes et les personnes âgées de vingt-cinq à cinquante ans constituent les effectifs les plus importants. Si 30 % d’entre eux disposent d’au moins un diplôme universitaire, 70% n’avaient pas d’activité régulière aux Philippines. Les travailleurs migrants temporaires partent avec un contrat de travail, principalement vers les monarchies du golfe Persique, Singapour et Hong Kong. Ils étaient 1,68 million dans ce cas en 2011. Si les domaines de la construction, de la marine marchande et du bâtiment dominent pour les hommes, les femmes travaillent comme domestiques, femmes de ménage ou infirmières.
Cette émigration massive de la main d’œuvre philippine date des années 1970 et de la loi d’officialisation de la migration de travail (1974). Organisée et institutionnalisée par l’Etat, cette politique s’inscrivait dans un contexte de crise et de forte croissance démographique, permettant de limiter les risques d’explosion sociale. Elle est portée par de nombreux organismes, publics et privés, spécialisés dans ce trafic légal. Ce courant n’a jamais fléchi depuis, bien que la structure économique du pays ait fondamentalement changé et que la croissance se soit consolidée depuis une décennie (6,8 % en 2012, selon la Banque mondiale).
Les travailleurs migrants bénéficient également d’un encadrement et d’un système de protection sociale, grâce à des accords de coopération bilatérale signés avec certains pays. Socialement, cette migration est une solution au chômage (7 % en 2011) et à la pauvreté (41,5 % des habitants disposent de moins de 2 dollars par jour en 2009) […]. Economiquement, il s’agit d’une source importante de remises, c’est-à-dire de transferts de fonds adressés aux familles, le quart d’entre elles dépendant des revenus des travailleurs expatriés. Ces capitaux atteignent près de 10% du PIB. Cette somme est aussi un puissant levier pour la construction immobilière dans le pays. Toutefois avec cet exode, les Philippines doivent faire face à une fuite de leurs forces vives, d’autant plus que les jeunes aspirent à suivre le chemin emprunté par leurs prédécesseurs. Si les travailleurs non qualifiés représentent environ le tiers des expatriés, on compte également des enseignants et des médecins qui n’hésitent pas à quitter leur pays et à subir un déclassement professionnel dans les régions d’accueil. L’ouvrier du bâtiment à Dubaï et la domestique travaillant dans les beaux quartiers de Hong Kong ne proviennent pas nécessairement des bidonvilles de Manille.
Questions :
1) Relevez les raisons qui incitent les Philippins à quitter leur pays.
2) Justifiez la phrase suivante : « Les destinations des migrants philippins sont d'une grande diversité».
3) Quelles sont les conséquences de ces flux migratoires aux Philippines ?
4) A partir de l’exemple des Philippins, montrez que les migrants sont des acteurs clés de la mondialisation et jouent un rôle dans l’interdépendance entre les Etats.