La composition est un devoir argumenté dont l’objet est d’apporter des éléments de réponse à une problématique posée dans le sujet ou établie par l’élève. Elle comprend trois parties, de taille très inégale, clairement distinguées dans la mise en forme : l’introduction, le développement, la conclusion.
Avant de commencer la rédaction. - Analyser le sujet : lire et comprendre le sujet. Définir les termes du sujet. - Mobiliser les connaissances : sur un brouillon, établir les grandes idées, relever les éléments du cours à mobiliser. - Construire un plan : sur un autre brouillon, construire le plan dans ses grandes lignes en n’oubliant jamais la problématique du sujet. On peut distinguer plusieurs types de plans :
Le plan chronologique est le mieux adapté pour traiter des sujets qui invitent à étudier une évolution (ex : La guerre froide de 1947 à 1991). Il nécessite des connaissances précises sur les dates, surtout les dates charnières de la période étudiée.
Le plan thématique est l’un des plus utilisés. Il consiste à organiser les connaissances autour de quelques grands thèmes (ex : Comment s’affrontent les deux Grands pendant la guerre froide ?).
Le plan analytique est fréquent en géographie. Il commence par une description du phénomène étudié pour ensuite l’expliquer et enfin terminer par une analyse spatiale en faisant apparaître les différenciations territoriales (ex : Des Nords, des Suds).
- Rédiger l’introduction : au brouillon, le plus scrupuleusement possible. La recopier au propre quand on est sûr de son résultat. Il ne doit y avoir aucune faute d’orthographe dans toute l’introduction. - Rédiger le développement. Sur d’autres feuilles de brouillons, une par partie, préciser les éléments qui seront développés dans chaque partie du développement. On peut faire ce travail en le segmentant : brouillon, rédaction au propre de la première partie, brouillon, rédaction au propre de la seconde partie… Il est inutile de rédiger entièrement le développement au brouillon avant de le recopier au propre. En laissant le brouillon avec une formulation inachevée, vous vous obligez à rédiger plus lentement au propre, donc avec moins de fautes de forme et plus de réflexion sur le fond. - Rédiger la conclusion. Comme pour l’introduction, il faut rédiger le plus soigneusement possible la conclusion, totalement au brouillon, avant de la recopier au propre. Il ne doit y avoir aucune faute d’orthographe dans toute la conclusion.
L’introduction. Il ne faut pas la négliger car c’est la première impression de votre correcteur. Comme son nom l’indique, elle introduit le sujet. Il ne s’agit donc pas de développer toute la réponse dans cette partie (elle fait rarement plus d’une petite page), et encore moins de raconter quelque chose hors sujet (comme ce qui s’est passé « avant », pour un devoir d’histoire). Elle se décompose en trois éléments : - Une phrase d’amorce, pour appâter le lecteur : un chiffre, un évènement, une donnée remarquable ayant un lien avec le sujet (Ex. sujet « le monde en 1945 » => amorce : Le 8 mai 1945, l’Allemagne nazie capitule ; c’est la fin de la guerre en Europe). - Certains sujets (en géographie notamment) imposent de définir les notions au cœur du sujet (Ex. la définition de la mondialisation) mais il ne faut pas en faire un trop long développement. - Une problématique clairement exposée. Parfois le sujet la donne. Souvent, c’est à vous de la déterminer. C’est un moment crucial du devoir car si la problématique reste floue ou, pire, est fausse, le devoir est mal engagé (Si on reprend le sujet ci-dessus, la problématique doit se poser en deux volets : dans quel état le monde sort-il de la guerre ?, comment le monde se construit-il à partir de 1945 ?) - Une annonce de plan. Il faut clairement établir le cheminement de votre développement à suivre en en donnant les grands axes. Attention à ne pas trop développer cette annonce. Autan que faire se peut, évitez aussi la présentation lourde type : « Dans une première partie… ». Mais là, ce sont vos qualités d’écriture qui s’imposent.
Le développement - Il est clairement séparé de l’introduction (en sautant trois lignes par exemple). - Il ne faut pas numéroter les parties, ni les titrer. Pour présenter le thème de votre parité, il faut rédiger une phrase de présentation. - Chaque partie est soigneusement rédigée, séparée de la suivante par un saut de ligne. - Il faut chercher à équilibrer chaque partie du devoir. Il y en a toujours au moins deux, la règle est de trois. - Il faut aussi mettre en valeur l’argumentation en construisant des paragraphes (un paragraphe par idée importante, soit un paragraphe par sous-partie). - Ne restez pas dans le vague et l’imprécis : appuyez toujours votre argumentation sur des exemples précis (1 idée = 1 exemple). Il s’agit bien de développer, donc on ne fonctionne pas par sous-entendus ou avec des points de suspension ou des etc. !
La conclusion Il ne faut pas la négliger car c’est la dernière impression de votre correcteur. - Elle doit d’abord apporter une réponse à la problématique posée en introduction. - Dans une seconde partie, la conclusion peut ouvrir sur d’autres interrogations sur le même thème mais selon un autre axe que le sujet donné ou sur d’autres considérations chronologiquement en histoire, spatialement en géographie.